Se préparer à la réconciliation
Introduction

La demande du Pater : « Pardonne-nous nos offenses », nous conduit tout naturellement vers la confession.
La confession, quelque chose qui nous fait souvent peur, qui nous met mal à l’aise ; on ne sait plus très bien comment s’y prendre.
Brièvement une suggestion du cardinal Martini qui peut vous aider dans cette démarche
La confession, un dialogue
Pourquoi ne pas passer d’une confession courte, qui n’est qu’une énumération de fautes, à un dialogue pénitentiel qui prend tout son temps ?
Dans ce que nous appelons « confession », il s’agit avant tout d’un dialogue avec un frère qui représente l’Église, donc un prêtre, en qui je vois un représentant de Dieu. Je me présente devant Dieu et l’Église, tel que je suis.
Un tel dialogue comporte essentiellement deux parties :
- je reconnais ce qui me donne la joie,
- je reconnais ce qui me met mal à l’aise
Je reconnais ce qui me donne la joie,
Pourquoi ne pas commencer par des bonnes actions ? Reconnaître et rendre grâce pour tout ce que Dieu m’a donné. Je te remercie, Seigneur, parce que tu m’as aidé ; il y a eu tel ou tel événement – j’ai pu le vivre avec sérénité ; j’ai pu me rapprocher de telle personne avec laquelle les relations sont dures ; j’ai pu mieux prier ; … – je te remercie pour ce que je suis, pour les dons que tu m’as donnés ; – je te rends grâce, car tu m’as donné la joie, …
Reconnaître ce que je peux vivre aujourd’hui et maintenant de bon, de beau, de réconfortant, …
Je reconnais ce qui me met mal à l’aise
Après cela, je passe à la deuxième partie qui n’est pas tellement une recherche et une énumération des péchés formels. Ici je dis devant Dieu ce qui me met mal à l’aise, ce que j’aimerais faire disparaître.
Bien souvent ce sont des attitudes, des façons d’être. Les causes qui se révèlent dans ces états d’âme sont les douze attitudes que nous trouvons en St. Marc (7, 21) : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.
Ou bien je peux dire devant Dieu : je regrette de ne pas arriver à une relation authentique avec telle personne, je ne sais pas comment m’y prendre ; je regrette de ne pas réussir à prier ; ou bien je n’arrive pas à prier parce que je donne mon temps prioritairement à d’autres choses ; je me sens mal à l’aise d’être pris par mes rancœurs ; …
Peut-être que je ne m’accuse d’aucun péché formel, mais je me mets devant le Seigneur et je lui demande de me guérir.
Se laisser guider par l’Esprit
Il ne s’agit pas de mettre deux ou trois péchés sur la table pour qu’ils soient annulés, mais d’une immersion baptismale dans la puissance de l’Esprit : purifie-moi, illumine-moi, guéris-moi, Seigneur. Ce que je demande – que mon cœur soit changé, qu’il y ait en moi moins de lourdeur, moins de tristesse, … Je ne sais pas très bien par où commencer, mais je mets tout cela entre tes mains Seigneur, par la puissance de l’Église.
Pour conclure, on peut prier un psaume, une prière de la Bible ou une prière spontanée. L’absolution sacramentelle est la manifestation de la puissance de Dieu, que j’ai demandée parce que je ne suis pas capable de m’améliorer tout seul.
Un dialogue pénitentiel n’est pas une thérapie. Il s’agit de me soumettre à la puissance de l’Église, de me soumettre à la puissance de Dieu. Cela me suffit, me donne la paix et la joie.