Sainte Thérèse, patronne des missions

Fêtée le 1er octobre, cette carmélite contemplative cloîtrée dans son couvent de Lisieux est co-patronne des Missions !

Quand elle entre au Carmel à 15 ans en 1888, Thérèse Martin est animée d’un grand désir de « gagner des nouvelles âmes au Christ ». Elle voudrait faire partie des Sœurs envoyées à Hanoï pour une nouvelle fondation. Mais sa santé, on lui a diagnostiqué une tuberculose, ne le permet pas. Thérèse va-t-elle renoncer à son grand désir ? Les saints ne renoncent jamais, Thérèse sera missionnaire, apôtre, sans quitter l’enceinte du Carmel.

La prieure confie à sa prière un jeune séminariste, Maurice Bellière, qui deviendra Père Blanc en Afrique, et aussi le Père Adolphe Roulland missionnaire en Chine.
Par sa prière et par l’offrande de sa vie de malade, Thérèse devient « apôtre » avec eux. Elles les encouragent aussi par la correspondance. 

Plus tard, dans les pays dits de Mission, beaucoup témoigneront de guérisons et de conversions (parfois de village entier) grâce à l’intercession de Ste Thérèse.

Apôtre, missionnaire, pèlerin d’espérance…. Il ne faut pas attendre de se sentir la bonne santé, la force, les capacités, pour se lancer sur le chemin. Une lettre, un mail, un sms, un sourire, un petit service, une prière confiante, peut devenir « évangélisation » quand il est donné avec amour. Même si on n’a pas la force de Thérèse pour de grands sacrifices (tous n’y sont pas appelés) un peu de patience et d’acceptation des épreuves petites et grandes sont d’une valeur inestimable aux yeux du Seigneur, quand ils sont vécus, même pauvrement, avec amour. Et ils obtiennent des miracles.

CC Wikimedia commons

Thérèse aurait pu être missionnaire à Hanoï. Et la voilà devenue patronne de la Mission Universelle. Son désir immense a été exaucé au-delà de toute attente :

« Ah ! malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les Prophètes, les Docteurs, j’ai la vocation d’être Apôtre… je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Evangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles… Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu’à la dernière gouttes… ».

(Et on l’appelle la petite Thérèse !!!)

Marcelle Bouty

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