Les confessionnaux, chemin vers Pâques

En cette période du Carême, le Lien nous précise les différentes étapes du chemin vers Pâques. Un visuel devant l’autel concrétise quelques étapes pour frapper notre imagination, pour que nous entrions plus profondément dans ces jours qui nous séparent d’un fondement de notre foi : la résurrection à Pâques et finalement, notre participation avec Jésus à la communion des saints.

Pour parcourir le chemin un temps d’action nous est proposé. Ne pas nous surcharger vainement d’un sac à dos rempli de nourritures riches et variées mais d’y ranger pas mal de sobriété, moins de délices ; moins de viande. 

Vivre d’un menu sobre et léger sans oublier de partager avec ceux qui moins favorisés sont sur la route avec nous. Mais aussi s’alléger de tout ce qui nous a éloigné de la convivialité, dans nos relations, de nos échanges trop vifs avec notre entourage, de l’ignorance de la présence à l’autre, aux autres.

Les générations précédentes usaient régulièrement d’un gite d’étapes, où l’on faisait le nettoyage : le confessionnal.

L’église Saint-Rémy dispose de deux points de repos, d’introspection où l’on met des points sur les « i » ».  Tiens mais que dit le décor de ceux-ci ?

Quels symboles sont présents pour ce pèlerinage intérieur ?

Ah, les symboles, le sens caché, derrière le décor, loin des montagnes littéraires de réflexions bien agencées. Le symbole est muet mais il suggère, permet de voir. Il donne des indications. 

A Saint-Rémy, deux meubles anciens (confessionnaux) sont actuellement présents.

Le premier, à gauche en entrant, est orné de deux statues masculines, anciennement le côté des femmes. 

Le deuxième à droite, deux 2 statues féminines 

Anciennement le côté des hommes.

Pour chaque ensemble, les statues de part et d’autre d’un portillon.

Derrière ceux-ci s’assied le témoin privilégié de notre introspection, le tiers témoin de notre récit, le prêtre qui écoute et pardonne au nom de Jésus Christ.

Commençons par la décoration sculptée facilement identifiable :

– Au centre, des portillons 

– La coquille Saint-Jacques, invitation, non pas pour aller au bout du monde mais pour, comme « pense-bête » d’une action à entreprendre bien nécessaire pour repartir d’un autre pied -le bon- celui de la fraternité, du respect, de la tolérance.

– Quelques symboles enchevêtrés :

-Croix-Vertus-Epée entre deux bâtons de pèlerins

Du côté du décor féminin, nous sommes interrogés sur les deux vertus 

– l’espérance et son ancre, 

– la charité symbolisée par l’attribut du « cœur »

Du côté du décor masculin ce sont deux apôtres qui nous questionnent

– Saint-Pierre qui nous propose in fine, les clés d’accès au paradis

– Saint Mathieu avec l’épée, attribut du martyr et la Bible pour nous inviter à nous couper de nos mauvaises habitudes en appliquant à nos manières d’être les conseils que délivrent ses épîtres.

Munis de cet aide-mémoire disponible sur place, les symboles à revisiter, nous entrons dans un chemin de réconciliation.

André Boxus

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