Dimanche de la Miséricorde
Image tirée de https://www.vannes.catholique.fr/dimanche-de-la-divine-misericorde/
Le deuxième dimanche de Pâques est appelé « Dimanche la Divine Miséricorde ».
Le pape Saint Jean-Paul II a institué cette fête de la Divine Miséricorde le 30 avril 2000, jour de la canonisation de Ste Faustine.
Sœur Faustine (Hélène Kowalska, 1905-1938) est une religieuse polonaise, entrée à 20 ans dans un couvent de la Congrégation des Sœurs Notre-Dame de la Miséricorde. Elle est favorisée de grâces mystiques, révélations, visions, qu’elle relate dans son « Petit Journal » à la demande de son directeur spirituel.
Le 22 février 1931, Jésus lui demande « Peins un tableau selon l’image que tu vois, avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en Toi. Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier. Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue ». (PJ 47-48)
Plus tard en 1934, Jésus demande que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (PJ 299). Sœur Faustine note encore ces paroles de Jésus :
« Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde. […] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques». (PJ 699). Et aussi « toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ».
En ce deuxième dimanche de Pâques, nous lisons le bel évangile de Jn 20,19-31 où Jésus apparaît à ses disciples et leur donne le pouvoir de pardonner les péchés : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés ils lui seront remis » (Jn 20, 23).
Jésus revient huit jours plus tard et montre ses plaies à Thomas qui demandait des preuves. Ces plaies qui sont le signe de son amour miséricordieux qui a traversé la souffrance de la passion en portant et en pardonnant nos péchéset qui est vainqueur de la mort.
Le pape François a donné une très belle homélie[1] à l’occasion de cette fête en 2022. Il relève que l’évangile est ponctué de trois salutations de Jésus « La Paix soit avec vous ». Nous pouvons y découvrir trois actions de la miséricorde de Dieu.
Elle donne la JOIE : « les disciples furent remplis de joie – précise le texte – en voyant le Seigneur » (v. 20). Ils sont détournés d’eux-mêmes et de leurs propres échecs et ils sont attirés par son regard, où ne se trouve aucune sévérité, mais la miséricorde. Le Christ ne les réprouve pas pour le passé, mais il leur donne la bienveillance de toujours. Et cela les ranime, répand dans leurs cœurs la paix perdue, fait d’eux des hommes nouveaux, purifiés par un pardon donné sans calculs, un pardon donné sans mérites. Telle est la joie de Jésus, la joie que nous avons éprouvée nous aussi en faisant l’expérience de son pardon ».
Elle donne le PARDON : « Et dans l’Église, aujourd’hui et toujours, le pardon doit ainsi nous rejoindre, à travers l’humble bonté d’un confesseur miséricordieux, qui sait qu’il n’est pas le détenteur d’un pouvoir quelconque, mais un canal de miséricorde, qui déverse sur les autres le pardon dont il a bénéficié le premier. Et de là vient ce pardon de tout, parce que Dieu pardonne tout, tout et toujours. Nous sommes ceux qui en ont assez de demander pardon, mais Il pardonne toujours ».
Et elle CONSOLE « Jésus ne vient pas vers nous de manière triomphante et avec des preuves écrasantes, il n’accomplit pas de miracles éclatants, mais il offre des signes chaleureux de miséricorde. Il nous console avec le même style que celui de l’Évangile d’aujourd’hui : en nous offrant ses plaies. N’oublions pas ceci : face aux péchés, au pire péché, le nôtre ou celui des autres, il y a toujours la présence du Seigneur qui offre ses plaies. Ne l’oubliez pas ».
Sainte Thérèse d’Avila priait ainsi : « Seigneur, je ne vois rien à vous présenter qui soit digne d’obtenir cette faveur insigne du pardon, si ce n’est la divine miséricorde de votre divin Fils ».
Et Saint Benoît conclut la longue liste des 72 bonnes œuvres que le moine doit accomplir :
NE JAMAIS DESESPERER DE LA MISERICORDE DE DIEU (R.B. 4)
Marcelle Bouty
[1] https://www.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2022/documents/20220424-omelia-divina-misericordia.html