En chemin vers Pâques

Au pied de nos autels de paroisse, en ce début de carême, un petit montage vient d’apparaître, installé par des mains actives et dévouées à la paroisse.

C’est une image qui se développe dans l’espace, sous nos yeux, pour toucher un de nos sens : la vue. Mais cette réalisation est soutenue par ce que les textes sacrés nous livrent chaque jour.

Cette création nous dit : Mettez-vous en chemin, changez vos cœurs, allez vers Pâques et arrêtez-vous dans le désert une ou plusieurs fois. Investissez-vous dans la Parole et ses effets.

Un petit moment d’isolement, une pause après les activités devant l’autel, je suis là attentif à ce chemin, à cette invitation de me mettre en route. Ce ne sont pas des pantoufles mais des chaussures de marche que je vois.

Le chemin, c’est un effort, une marche ferme qui soulève un peu la poussière. Je dirais de tout ce qui nous encombre. N’est-ce pas une invitation à prendre les poussières de et dans ma vie, de tout le superflu, de tous ces objets, de toutes ces activités et de ces soirées où l’écran étouffe, la tranquillité de l’esprit.

C’est un temps de méditation, d’adoration. Un rappel que le Christ est sorti du tombeau après sa crucifixion et sa mort sur la croix puisqu’il est réellement présent dans cette hostie, mise en exergue dans l’ostensoir.

Ce chemin m’invite à me dépouiller à perdre les certitudes de ma forêt de pensées qui vont dans tous les sens dans un esprit jamais au repos.

Préoccupations diverses, agendas, projets.

Faire un moment de pause en me concentrant sur sa pensée, me rendre disponible à ce qu’il me réserve, à ce qu’il me demande.

Et à ne pas fermer la porte pour qu’il puisse l’ouvrir.

Puiser dans les paroles, celles qui parlent de ses promesses, de son soutien à nos difficultés quotidiennes, la force qu’il peut nous donner dans la tempête qui s’agite en nous, autour de nous. 

Il est là comme une lumière dans la nuit comme un fer dans la tempête.

Cette invitation de faire le chemin sobrement, dans la prière, vers Pâques est latente. Me laisserais-je toucher ?

Surprise ma vue passe de l’hostie au tabernacle, resté ouvert, au calice surmonté d’une croix. Travail d’artiste, pas seulement, témoignage du sens.

Pour devenir notre pain, notre nourriture, l’hostie, il est passé par la Croix.

Il se donne à nous comme nourriture à chaque fois que la messe est célébrée, souvenir de sa présence physique parmi nous, il y a longtemps. Présence qu’il renouvelle dans toutes les églises lorsque la messe est célébrée, mais il faut faire le pas de la confiance, de l’ouverture de notre cœur pour qu’il ne nourrisse comme le dit chaque jour la parole.Ces objets sont là avec leur sens caché qui sert de nourriture à notre âme, à notre quotidien. Méditation, accueil, ouverture à cet indicible qui m’est offert quand je me dépouille en face de lui.

Martine avec André

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